Cornée et conjonctive

La cornée, fine membrane transparente située à l’avant de l’œil, joue un rôle fondamental dans la focalisation des images sur la rétine. Elle est constituée de plusieurs couches aux fonctions précises, comme l’épithélium qui agit comme une barrière protectrice et le stroma, principal contributeur à sa rigidité. Étant avasculaire, elle se nourrit grâce à la diffusion des éléments contenus dans les larmes et l’humeur aqueuse.

La conjonctive, membrane fine et souple, recouvre la face interne des paupières et la surface externe de l’œil. Elle joue un rôle essentiel dans la protection contre les agents pathogènes et le maintien de l’humidité oculaire grâce à sa riche vascularisation et aux cellules produisant du mucus.

En cas d’anomalie, des symptômes tels que des rougeurs, des douleurs, une sensation de corps étranger ou une baisse de vision peuvent survenir. La prise en charge rapide par un spécialiste peut permettre de limiter les conséquences sur la vision.

Les atteintes de la cornée et de la conjonctive incluent une variété de pathologies, allant des affections bénignes aux troubles plus sérieux. 

Parmi les plus courantes, le kératocône provoque une déformation progressive de la cornée, altérant la vision. Le trouble visuel engendré peut être amélioré grâce à des lentilles spécialisées, au cross-linking ou, dans les cas avancés, à une greffe de cornée.

Le ptérygion, une excroissance fibro-vasculaire de la conjonctive, peut s’étendre sur la cornée, provoquant une irritation et, parfois, une réduction de la vision. Bien que son évolution soit souvent lente, une intervention chirurgicale peut être recommandée si l’atteinte devient gênante.

Les kératites, qu’elles soient infectieuses (bactériennes, virales) ou traumatiques, sont des inflammations pouvant conduire à des complications graves si elles ne sont pas traitées rapidement. Les formes herpétiques nécessitent souvent des traitements antiviraux prolongés pour éviter les récidives.

La conjonctivite est souvent perçue comme bénigne, mais elle peut occasionner un inconfort significatif. Allergique, virale ou bactérienne, elle demande une prise en charge adaptée à sa cause. 

D’autres maladies, telles que les dystrophies cornéennes, les ulcères ou les abcès, peuvent également survenir. Ces pathologies moins fréquentes méritent aussi une attention particulière pour prévenir des conséquences sur la vision.

Le diagnostic des pathologies de la cornée et de la conjonctive repose sur des examens approfondis, tels que la topographie cornéenne, qui cartographie la forme et l’épaisseur de la cornée, ou la biomicroscopie, permettant une analyse détaillée des tissus. Ces outils permettent de déceler les anomalies avec précision pour orienter ensuite le choix des traitements.

Les solutions thérapeutiques varient en fonction de la pathologie. Par exemple, les collyres antibiotiques ou anti-inflammatoires sont souvent préconisés pour traiter des infections ou des irritations mineures. Les lentilles thérapeutiques peuvent être utilisées pour protéger la cornée lors de la cicatrisation. Dans les cas plus complexes, des interventions chirurgicales, telles que la greffe de cornée ou l’excision d’un ptérygion peuvent être envisagées. Ces gestes opératoires ont pour objectif de restaurer la fonction visuelle et d’améliorer le confort oculaire.

Au Pôle Ophtalmologique de Poissy, les patients sont accompagnés tout au long de leur parcours, depuis le diagnostic jusqu’à la prise en charge post-thérapeutique.